Vos questions ne doivent pas rester sans réponse

Quelles sont les différences entre le régime des retraites chilien et français ?

Le système français des retraites est un régime par répartition.

C’est-à-dire qu’à travers les cotisations prélevées sur leurs salaires, les personnes qui travaillent financent les pensions des retraités.

La retraite française est constituée de deux piliers obligatoires :

  • La retraite de base, au montant assez faible, pour l’ensemble des Français
  • La retraite complémentaire, au montant plus élevé, mais qui dépend beaucoup de la profession exercée et des sommes abondées. Par exemple, les médecins cotisent auprès d’une caisse spécialisée pour les médecins

Un troisième pilier optionnel, la retraite supplémentaire

A côté de la retraite de base et de la retraite complémentaire, la retraite supplémentaire consiste à épargner sur une base volontaire.

L’épargnant est donc entièrement libre des supports sur lesquels il souhaite investir, en respectant son profil d’investisseur (prudent, équilibré ou dynamique) et ses moyens financiers.

Par exemple, il peut décider d’investir dans de l’immobilier ou sur les marchés financiers, sachant qu’il existe une grande variété de supports, dont l’assurance vie est probablement le plus connu.

Contrairement au système français, le régime chilien fonctionne par capitalisation.

C’est-à-dire que chaque futur retraité cotise pour lui-même. 

Toutefois, pour éviter de se retrouver démuni le jour de la retraite, il existe un mécanisme de cotisations obligatoires prélevé sur les salaires. 

Ce sont les cotisations AFP, du nom de l’organisme public chilien qui s’occupe des retraites.

Toutefois, le montant de la retraite de base chilienne est souvent considéré comme faible. 

C’est pourquoi l’AFP permet également de cotiser sur une base volontaire, à travers l’APV, “l’Aporte Volontario”.

Finalement, ceux qui ne souhaitent pas dépendre que de l’AFP peuvent cotiser de manière individuelle, sur les produits d’investissement de leur choix.

Pour résumer, dans les systèmes de retraite français et chiliens, il existe trois étages :

FranceChili
Type de retraiteRépartition Capitalisation
Etage 1Retraite de base, avec des cotisations obligatoires pour tousRetraite de base, avec des cotisations obligatoires pour tous auprès de l’AFP
Etage 2Retraite complémentaire, avec des cotisations obligatoires en fonction des professionsRetraite complémentaire, avec des cotisations optionnelles dans le cadre de l’APV
Etage 3Retraite supplémentaire, avec des cotisations optionnelles, selon la motivation de chacun Retraite supplémentaire avec des cotisations optionnelles sur les produits d’investissement en dehors de l’AFP

Peut-on échapper aux cotisations obligatoires de l’AFP en tant que français ?

En tant que salarié français au Chili, vous n’êtes pas obligé de cotiser à l’AFP comme le font les chiliens.

Vous avez donc le droit de cotiser pour votre propre couverture sociale.

C’est ce que dit la loi 18726 norma 29579

Toutefois, dans la pratique, les choses ne sont pas aussi simples. 

En effet, il est souvent difficile de faire valoir ses droits, car les contrats de travail chiliens doivent intégrer cette différence de traitement. 

Or, ce n’est pas nécessairement une chose aisée, car il faut faire valider l’alternative choisie par les autorités compétentes. 

Bref, pour une entreprise chilienne, procéder à ce changement correspond à des tracasseries administratives dont elles se passeraient bien, d’autant plus que d’une manière générale, cela ne concerne  qu’un nombre restreint de cas.

Toutefois, dans la pratique, notez que si vous êtes salarié d’une entreprise française implantée au Chili ou si vous travaillez dans une entreprise chilienne de petite taille,  les chances d’obtenir gain de cause sont plus élevées.

Pour conclure, cotiser à l’AFP n’est donc pas obligatoire, mais il faut s’armer de courage et de patience pour faire figurer l’alternative retenue dans le contrat de travail.

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Est-il intéressant de cotiser à l’AFP ?

Cela dépend beaucoup de votre profil. 

Les AFP sont nées dans les années 1980, à une époque où il n’y avait pas de régime des retraites organisé. Elles représentaient alors une réelle avancée sociale,  car aucun système ne permettait auparavant d’anticiper et de constituer une retraite.

Toutefois, cette période rime également avec ultra-libéralisme, où l’intérêt des cotisants n’est pas toujours la première des priorités.

Autrement dit, les AFP possèdent des frais de structure et de gestion très élevés, ce qui amoindrit fortement le rendement des fonds gérés. 

Un vrai point faible, surtout pour un investissement de long terme comme la retraite. 

Il en existe deux autres :

  • Dans la foulée de la crise du Covid-19, les cotisants ont exceptionnellement eu le droit de retirer plusieurs tranches de 10% de leur fonds de retraite. Ces retraits ont eu pour conséquence de fragiliser la structure globale de l’AFP, car les frais de fonctionnement sont calibrés pour un encours total de cotisations beaucoup plus élevé
  • L’afflux de liquidité dans l’économie chilienne a provoqué une dévaluation du pesos chilien. Or, la monnaie chilienne n’étant pas une valeur refuge comme le dollar ou l’euro, cela implique un risque de change très élevé pour un investisseur en pesos chilien

Pour résumer, des doutes sérieux pèsent à long terme sur l’efficacité et la fiabilité du régime chilien des retraites.

Mais tout n’est pas noir non plus !

En effet, les cotisants français ne doivent pas oublier deux caractéristiques qui jouent en faveur de l’AFP :

  • Les trimestres travaillés au Chili sont reconnus par la France dans le cadre du calcul de la retraite de base
  • Il est possible de récupérer ses fonds au moment de quitter le Chili

A la vue de tous ces éléments, la décision de cotiser à l’AFP demande donc une réflexion approfondie en prenant en compte la situation personnelle de chacun, ainsi que le lien d’attachement au pays.

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Quelles sont les alternatives à l’AFP ?

Si vous décidez de ne pas vous affilier aux AFP (que vous soyez  salarié ou indépendant), il vous faudra à la place choisir des outils d’investissement privés.

Le meilleur des deux mondes ?

Dans certains cas, il peut-être intéressant de cotiser de deux manières différentes :

  • A l’AFP, afin de faire valider des trimestres par le régime français
  • Dans des outils d’investissement privés, afin d’optimiser votre avenir financier

Vous hésitez sur la meilleure stratégie à adopter ?

N’hésitez pas à contacter votre conseiller Expat-Retraite pour réaliser des simulations.

Le choix est vaste et c’est essentiellement l’âge qui détermine le type d’investissement adéquat, car la prise de risque dépend de l’horizon de placement. 

Par exemple, certains outils qui utilisent l’emprunt comme effet levier ne présentent un intérêt que si l’échéance de la retraite est assez lointaine (plus de 7 ans environ).

Voici une liste de possibilités classées par ordre de risque croissant :

  • L’investissement immobilier sans crédit

Vous disposez d’un capital que vous investissez dans de l’immobilier classique que vous louez, que ce soit à travers du LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel), du LMP (Loueur Meublé Professionnel) ou encore des SCPI (Société Civile de Placements Immobiliers), etc…

L’avantage de ces formules réside dans le fait que vous touchez immédiatement un revenu en fonction du capital investi, du type d’investissement choisi et de la fiscalité qui l’accompagne. 

  • L’investissement immobilier avec crédit

Ce sont les mêmes outils que précédemment, mais avec la souscription d’un crédit complémentaire pour maximiser les revenus.

Ici, vous profitez du fait que votre investissement est immobilier, ce qui vous donne la possibilité de demander un emprunt pour le financer, chose par exemple impossible pour un investissement en bourse. 

Selon l’apport personnel, vous pouvez potentiellement toucher des revenus complémentaires immédiatement. Notez qu’il peut rester parfois une différence à charge, si les loyers perçus sont inférieurs aux mensualités de remboursement. 

Il faut donc comparer cette différence à la somme cotisée sur votre salaire pour les AFP.

Investir dans l’immobilier avec crédit est donc un placement de long terme et qui demande au moins 7 ans pour porter ses fruits. 

  • L’assurance vie

En tant que non résident français, il est notoirement difficile d’ouvrir une assurance vie en France. De plus, les rares assurances vie disposant des accords nécessaires pour les français de l’étranger sont souvent gorgées de frais, et donc moins intéressantes que les assurances vie disponibles pour les résidents français. 

En dehors de ces deux points faibles, l’assurance vie est un bon instrument pour capitaliser sur du long terme, avec notamment  la possibilité de convertir le capital constitué en rente à vie. 

Notez toutefois que pour un expatrié français, il est beaucoup plus facile d’ouvrir une assurance vie au Luxembourg, ce qui peut représenter une belle alternative. 

  • Le plan épargne retraite

Dans son fonctionnement, le PER est très semblable à l’assurance vie.

La principale différence concerne le fait que les sommes sont bloquées (sauf cas particuliers comme l’achat d’une résidence principale) en échange d’une économie d’impôts à l’entrée. 

Or, à moins d’avoir une imposition en France (par exemple pour des revenus immobiliers), l’intérêt devient caduque pour un expatrié.

  • L’assurance vie nord-américaine

Comme son homologue française, elle permet de capitaliser, mais dans de meilleures conditions. 

De plus, cette fois, les rôles sont inversés. 

C’est-à-dire que contrairement à un expatrié, un résident français n’a pas le droit de souscrire à cet instrument. 

En effet, la seule condition à remplir est de ne pas résider en Europe. 

Elle permet donc d’épargner dans une autre devise que l’euro et possède des caractéristiques intéressantes de flexibilité, comme la valeur de rachat progressive ou le choix des montants des primes, tout en donnant des avantages dans le cadre de la transmission à ses héritiers.

  • Le compte d’investissement

Pour compléter vos revenus, vous avez aussi la possibilité d’ouvrir un compte d’investissement géré par des professionnels. 

Le rendement du compte dépend du risque que vous êtes en mesure de supporter et qui est déterminé à la souscription. Il peut ensuite être changé sur simple décision de votre part, dans un sens ou dans l’autre. 

Ces comptes sont liquides (le retrait des capitaux n’est subordonné à aucun événement) et les rendements peuvent être assez substantiels, tout comme la volatilité.  

Il est donc primordial de déterminer son risque en fonction de son horizon d’investissement. 

  • Les systèmes privés immobiliers finançant leur développement par des obligations

il existe de nombreuses entreprises qui financent leur développement par des obligations privées. 

Comme les actions de société privées, cette forme d’investissement est risquée, car la perte en capital peut être totale. 

Le rendement servi peut être attractif et d’une manière générale, il vaut mieux privilégier les sociétés immobilières ou ayant leur fondement sur des actifs tangibles.

  • L’investissement dans des actions de sociétés privées (PRIVATE EQUITY) :

Ce moyen de compléter sa retraite est à prendre avec beaucoup de précaution, car la perte en capital peut être totale. 

En revanche, lorsque le pari est gagnant, la plus-value est très importante. Il est donc recommandé de se lancer dans ce type d’opération dans des secteurs que vous connaissez avec des sommes modérées,  en relation avec votre patrimoine.

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Comment calculer la retraite de base d’un expatrié français au Chili ?

Depuis 2001, les relations entre la France et le Chili en matière de retraite sont régies par une convention de sécurité sociale. 

Celle-ci est disponible sur ce lien : https://www.cleiss.fr/docs/textes/conv_chili.html

Attention, pour la comprendre, il faut aimer lire les textes de lois… 

Que faut-il retenir ? 

Tout d’abord, oui, il est possible de cumuler les pensions de base française et chilienne. 

Votre pension de base totale est donc la somme deux pensions : 

  • La pension de base française est calculée en fonction des trimestres travaillés en France (sachant qu’il existe deux modes de calcul et que c’est celui jugé comme le plus intéressant qui fait foi)
  • La pension de base chilienne est calculée selon la performance de l’AFP (Administradora de Fondo de Pensiones)

Chaque mois, environ 10% du salaire est prélevé et investi sur le fonds AFP sélectionné par vos soins

Pour y voir plus clair, faisons le calcul d’une pension de retraite de base d’un expatrié français vivant au Chili. 

La retraite de base d’un expatrié français se calcule donc en deux temps : la pension française et la pension chilienne.

Attention !

Nous ne calculons ici que la retraite de base d’un expatrié français au Chili.

N’oubliez qu’à ce montant s’ajoute la retraite complémentaire, que nous traitons dans la prochaine question, sans compter l’éventuelle retraite supplémentaire.

Exemple de calcul de la pension de base française

La base de calcul de votre pension française se fait la moyenne annuelle de votre salaire de vos 25 meilleures années de cotisation. 

En théorie, d’après les derniers chiffres de 2021, le montant maximal qu’un français peut atteindre est de 1 714€ par mois en ayant cotisé à taux plein, c’est-à-dire pendant 43 ans (172 trimestres). 

Or, en tant qu’expatrié, il est pratiquement impossible d’atteindre cette durée de cotisation en France. 

Votre pension de base française subit donc une décote

C’est-à-dire que le montant de la pension est proportionnel au nombre de trimestres travaillés en France. 

Par exemple, si vous avez travaillé 130 trimestres en France, la pension de base s’élèvera au maximum à 1 295€ (soit 130/172 trimestres x 1 714€)

Ainsi, si vous avez cotisé à taux plein (soit l’équivalent de 172 trimestres),  votre retraite sera à taux plein. Si vous en accumulez moins, elle sera réduite proportionnellement aux trimestres manquants.

Toutefois, vos trimestres travaillés au Chili sont aussi pris en compte. 

Par exemple, avec 20 trimestres travaillés au Chili, le nombre de trimestres total est de 150 et la pension de base française passe à 1 494€ (soit 150 / 172 trimestres x 1 714€). 

Exemple de calcul de la pension de base chilienne

La pension de base du régime chilien dépend de deux paramètres : 

  • Du montant total cotisé, sachant que chaque mois, 10% sont prélevés automatiquement sur votre salaire à cet effet
  • Du fonds AFP sélectionné, sachant que chaque fonds proposé par l’AFP possède son niveau de risque et donc des performances différentes

Ensuite, en fonction de l’âge du départ à la retraite, le régime AFP applique un taux défini sur une table de mortalité. 

Par exemple, si le capital accumulé est de 50 millions de pesos au moment d’un départ à la retraite de 67 ans et que vous êtes marié, la pension de base mensuelle s’élèvera à 242 000 pesos. 

Vous aurez à choisir entre des fonds plus ou moins risqués. En fonction de l’âge auquel vous prenez votre retraite il s’appliquera un taux qui dépend de la table de mortalité et votre pension sera calculée sur cette base.

Vous pouvez faire des simulations en vous servant de ce lien : 

https://www.spensiones.cl/appsSP/simuladorPensiones/ingresar-simulador.php?s=a6eab458f022d490d8c6237ff1cbde3f8d8e7135

Montant final de la retraite de base 

Les pensions de base françaises et chiliennes s’additionnent. 

Dans le cadre de nos deux exemples, la pension de base globale de cet expatrié français au Chili s’élèverait donc à 1714€ plus 242 000 pesos (soit environ 268 euros selon le taux de change), pour une retraite de base globale de 1 982€ par mois

Toutefois, n’oubliez pas que vous pouvez ajouter à ce moment le calcul de la retraite complémentaire sur les deux pays. 

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Je suis indépendant au Chili, comment je prépare ma retraite ?

Si vous êtes indépendant et que vous résidez au Chili, il est encore plus important de prendre au sérieux la préparation de votre retraite. 

En effet, du fait de votre statut, les cotisations pour la retraite ne sont pas toujours obligatoires. 

Par conséquent, si vous ne mettez pas en place une vraie stratégie sur votre retraite tout le long de votre carrière, le risque d’une mauvaise surprise au jour du départ est plus élevé. 

Le scénario catastrophe à fuir par excellence !  

Pour y voir plus clair, voici les pensions de retraite que vous pourriez recevoir en prenant le cas de figure d’un expatrié indépendant qui aurait travaillé en France une partie de sa carrière. 

La retraite totale de cet expatrié peut correspondre à la somme suivante : 

  • pension de base française
  • pension complémentaire française
  • pension de base chilienne
  • pension complémentaire chilienne

Pension française de base 

En France, la retraite des indépendants est gérée par la Sécurité Sociale des Indépendants (ex RSI) et présente les mêmes caractéristiques que celle des salariés.

La pension de base est calculée selon la formule suivante :

Revenus annuels moyens X Taux de liquidation X (Nombre de trimestres validés / Durée de référence) = montant de la retraite de base

Pour mieux comprendre cette formule, voici les définitions :

  • Revenus annuels moyens : il s’agit du montant moyen des meilleures années. Selon l’année de naissance, entre 10 et 25 années sont prises en compte pour le calcul des meilleures années. 
  • Taux de liquidation : il est au maximum de 50% et se nomme dans ce cas taux plein.
    Pour obtenir ce taux plein, il faut soit avoir l’âge automatique du taux plein (c’est-à-dire travailler jusqu’à un certain âge en fonction de l’année de naissance) ou avoir travaillé un nombre de trimestres donné (en fonction de l’année de naissance)
  • Nombre de trimestres validés / durée de référence :  c’est le rapport entre le nombre de trimestres validés et le nombre de trimestres total à valider (en fonction de l’année de naissance). Par exemple, pour une personne née après 1973, il est nécessaire de valider 173 trimestres 

Note : un trimestre validé ne correspond pas nécessairement à une durée réelle travaillée, mais à un montant minimum de cotisation

Pour un expatrié indépendant, il est par définition quasiment impossible d’obtenir une retraite à taux plein, du fait des périodes travaillées à l’étranger qui ne sont pas prises en compte. 

En effet, contrairement aux travailleurs salariés, les travailleurs indépendants n’ont pas la possibilité de racheter des trimestres auprès de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE). 

Par conséquent, il n’est possible que de compter sur les  cotisations versées en France. 

Pour donner un ordre d’idée, le montant de la pension de base pour un travailleur (salarié ou indépendant) avec le taux plein, c’est-à-dire le montant maximal, est d’environ 1 700€.

Pension française complémentaire

En fonction des cotisations versées dans le cadre de la retraite complémentaire, les indépendants cumulent des points. 

Au moment du départ à la retraite, ce nombre de points est multiplié par la valeur du point afin d’obtenir le montant de la retraite complémentaire. 

Toutefois, une décote peut être appliquée sur le montant de la retraite complémentaire si l’assuré ne bénéficie pas d’une retraite de base à taux plein. Dans ce cas, on parle donc de pension de retraite minorée. 

Ne pas avoir le nombre de trimestres maximum peut donc être considéré comme une double peine !

Pension chilienne de base (AFP)

Au Chili, à partir du moment où un indépendant se rémunère sous forme de salaire, ils ont l’obligation de cotiser dans une AFP qui fait office de retraite de base. 

Le choix de l’AFP est libre, sachant que le montant prélevé sur les boletas est automatiquement de 12,25% depuis le 1er janvier 2022. 

Attention !

Si l’indépendant retire des dividendes de son activité et non un salaire, les cotisations retraites ne sont pas obligatoires et l’indépendant n’a donc le droit à rien.

En tant qu’indépendant ( ou profession libérale) au Chili, il n’est pas possible de faire valoir les trimestres travaillés dans ce régime pour les affecter à son cumul francais. Seuls les salariés en ont la possibilité.

Pension chilienne complémentaire (APV)

Les indépendants sont libres de verser les sommes qu’ils souhaitent dans le cadre de l’APV, qui fait office de retraite complémentaire.

Conclusion pour la retraite de l’expatrié indépendant au Chili

En tant qu’indépendant au Chili, il est important d’avoir les idées claires concernant la préparation de sa retraite. 

La première étape consiste donc à obtenir une estimation des 4 pensions qui vous concernent potentiellement : 

  • Pension de base française
  • Pension de base chilienne
  • Pension complémentaire française
  • Pension complémentaire chilienne

Une fois ce travail effectué, se fixer un objectif de montant global de retraite devient beaucoup plus facile. 

Le plus souvent, cela implique donc d’investir dans des produits d’investissement supplémentaires, comme dans de l’immobilier ou une assurance vie. 

Sachant que ces produits ont besoin de temps pour porter leurs fruits, il est donc d’autant plus important pour l’indépendant de s’y prendre tôt pour éviter les mauvaises surprises, et au contraire, investir dans sa retraite en toute sérénité tout au long de sa carrière.

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Quelles sont les différences entre le régime des retraites brésilien et français ? 

Le système français des retraites est un régime par répartition.

C’est-à-dire que ce sont les personnes qui travaillent qui paient les pensions des retraités, à travers leurs cotisations.

La retraite française est constituée de deux piliers obligatoires :

  • La retraite de base, au montant assez faible, pour l’ensemble des Français
  • La retraite complémentaire, au montant plus élevé, mais qui dépend beaucoup de la profession exercée et des sommes abondées. Par exemple, les médecins cotisent auprès d’une caisse spécialisée pour les médecins

Enfin, il existe un troisième pilier, entièrement optionnel, appelé la retraite supplémentaire

Comme le système français, le régime brésilien fonctionne par répartition.

Toutefois, pour éviter de se retrouver démuni le jour de la retraite, il existe un mécanisme de cotisations obligatoires prélevé sur les salaires. 

Ce sont les cotisations INSS (Instituto Nacional do Seguro Social), du nom de l’organisme public brésilien qui s’occupe des retraites et qui les prélève sur salaire à hauteur de 20% correspondant à la part patronale et de 7,5% à 14% en fonction du salaire correspondant à  la part salariale ( voir https://www.cleiss.fr/docs/cotisations/bresil.html

Toutefois, le montant de la retraite de base brésilienne est très faible puisqu’il est limitée à 6101 reals au 1 er mars 2020 (1100 euros environ).

Il existe la possibilité de compléter sa retraite de base brésilienne par une “PREVIDENCIA COMPLEMENTAR”(RPC, Regime de Previdência Complementar), assurance privée par capitalisation proposée par les banques et les assureurs.

Il en existe 2 types:

EFPC (Entidades Fechadas de Previdência Complementar) qui sont essentiellement accessibles aux salariés, associations d’entreprises, organismes publics ou syndicats.

EAPC ( Entidades Abertas de Previdência Complementar) qui sont destinées à tout public.

Ces deux entités sont respectivement régulées par les superintendances PREVIC et SUSEP.

Finalement, ceux qui ne souhaitent pas dépendre que de la RPC peuvent cotiser de manière individuelle, sur les produits d’investissement de leur choix.

En résumé, il existe trois étages dans les systèmes de retraite français et brésiliens :

FranceBrésil
Type de retraiteRépartition Capitalisation
Etage 1Retraite de base, avec des cotisations obligatoires pour tousRetraite de base, avec des cotisations obligatoires pour tous auprès de l’INSS
Etage 2Retraite complémentaire, avec des cotisations obligatoires en fonction des professionsRetraite complémentaire, avec des cotisations optionnelles dans le cadre de la RPC
Etage 3Retraite supplémentaire, avec des cotisations optionnelles, selon la motivation de chacun Retraite supplémentaire avec des cotisations optionnelles sur les produits d’investissement, selon la motivation de chacun

Quelles sont les alternatives aux RPC ?

Si vous décidez de ne pas vous affilier aux RPC (que vous soyez  salarié ou indépendant), il vous faudra à la place choisir des outils d’investissement privés.

Le choix est vaste et c’est essentiellement l’âge qui détermine le type d’investissement adéquat, car la prise de risque dépend de l’horizon de placement. 

Par exemple, certains outils qui utilisent l’emprunt comme effet levier ne présentent un intérêt que si l’échéance de la retraite est assez lointaine (plus de 7 ans environ).

Voici une liste de possibilités classées par ordre de risque croissant :

  • L’investissement immobilier sans crédit

Vous disposez d’un capital que vous investissez dans de l’immobilier classique que vous louez, que ce soit à travers du LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel), du LMP (Loueur Meublé Professionnel) ou encore des SCPI (Société Civile de Placements Immobiliers), etc…

L’avantage de ces formules réside dans le fait que vous touchez immédiatement un revenu en fonction du capital investi, du type d’investissement choisi et de la fiscalité qui l’accompagne. 

  • L’investissement immobilier avec crédit

Ce sont les mêmes outils que précédemment, mais avec la souscription d’un crédit complémentaire pour maximiser les revenus.

Ici, vous profitez du fait que votre investissement est immobilier, ce qui vous donne la possibilité de demander un emprunt pour le financer, chose par exemple impossible pour un investissement en bourse. 

Selon l’apport personnel, vous pouvez potentiellement toucher des revenus complémentaires immédiatement. Notez qu’il peut rester parfois une différence à charge, si les loyers perçus sont inférieurs aux mensualités de remboursement. 

Il faut donc comparer cette différence à la somme cotisée sur votre salaire pour les AFP.

Investir dans l’immobilier avec crédit est donc un placement de long terme et qui demande au moins 7 ans pour porter ses fruits. 

  • L’assurance vie

En tant que non résident français, il est notoirement difficile d’ouvrir une assurance vie en France. De plus, les rares assurances vie disposant des accords nécessaires pour les français de l’étranger sont souvent gorgées de frais, et donc moins intéressantes que les assurances vie disponibles pour les résidents français. 

En dehors de ces deux points faibles, l’assurance vie est un bon instrument pour capitaliser sur du long terme, avec notamment  la possibilité de convertir le capital constitué en rente à vie. 

Notez toutefois que pour un expatrié français, il est beaucoup plus facile d’ouvrir une assurance vie au Luxembourg, ce qui peut représenter une belle alternative. 

  • Le plan épargne retraite

Dans son fonctionnement, le PER est très semblable à l’assurance vie.

La principale différence concerne le fait que les sommes sont bloquées (sauf cas particuliers comme l’achat d’une résidence principale) en échange d’une économie d’impôts à l’entrée. 

Or, à moins d’avoir une imposition en France (par exemple pour des revenus immobiliers), l’intérêt devient caduque pour un expatrié.

  • L’assurance vie nord-américaine

Comme son homologue française, elle permet de capitaliser, mais dans de meilleures conditions. 

De plus, cette fois, les rôles sont inversés. 

C’est-à-dire que contrairement à un expatrié, un résident français n’a pas le droit de souscrire à cet instrument. 

En effet, la seule condition à remplir est de ne pas résider en Europe. 

Elle permet donc d’épargner dans une autre devise que l’euro et possède des caractéristiques intéressantes de flexibilité, comme la valeur de rachat progressive ou le choix des montants des primes, tout en donnant des avantages dans le cadre de la transmission à ses héritiers.

  • Le compte d’investissement

Pour compléter vos revenus, vous avez aussi la possibilité d’ouvrir un compte d’investissement géré par des professionnels. 

Le rendement du compte dépend du risque que vous êtes en mesure de supporter et qui est déterminé à la souscription. Il peut ensuite être changé sur simple décision de votre part, dans un sens ou dans l’autre. 

Ces comptes sont liquides (le retrait des capitaux n’est subordonné à aucun événement) et les rendements peuvent être assez substantiels, tout comme la volatilité.  

Il est donc primordial de déterminer son risque en fonction de son horizon d’investissement. 

  • Les systèmes privés immobiliers finançant leur développement par des obligations

il existe de nombreuses entreprises qui financent leur développement par des obligations privées. 

Comme les actions de société privées, cette forme d’investissement est risquée, car la perte en capital peut être totale. 

Le rendement servi peut être attractif et d’une manière générale, il vaut mieux privilégier les sociétés immobilières ou ayant leur fondement sur des actifs tangibles.

  • L’investissement dans des actions de sociétés privées (PRIVATE EQUITY) :

Ce moyen de compléter sa retraite est à prendre avec beaucoup de précaution, car la perte en capital peut être totale. 

En revanche, lorsque le pari est gagnant, la plus-value est très importante. Il est donc recommandé de se lancer dans ce type d’opération dans des secteurs que vous connaissez avec des sommes modérées,  en relation avec votre patrimoine.

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Peut-on échapper aux cotisations obligatoires de l’INSS en tant que français ?

Malheureusement, ce qui est possible dans d’autres pays ne l’est pas au Brésil.

En effet, dans certains pays d’Amérique du Sud, il est possible de se soustraire aux cotisations obligatoires prélevées sur salaire en présentant les preuves de contrats de prévoyance signés à l’étranger. L’intérêt d’une telle mesure est évident pour les étrangers vivants dans ces pays, car ils ont la possibilité de souscrire à des plans internationaux qui présentent des caractéristiques souvent bien plus intéressantes que les plans locaux.

Dans tous les cas de figure, lorsque vous êtes salarié au Brésil, les cotisations de INSS sont donc prélevées. 

C’est la raison principale pour laquelle les professions libérales et les indépendants se rémunérent principalement avec des dividendes, qui ne font pas l’objet de prélèvements obligatoires. La rémunération versée leur permettra de cotiser sur la base du plafond maximum de la retraite de base brésilienne.

Attention, cette possibilité de ne se rémunérer qu’avec les dividendes de son entreprise a été plusieurs fois remise en question et l’on peut imaginer qu’au gré d’une alternance politique son existence soit remise en question.

En revanche, vous êtes libre de cotiser ou non à la “PREVIDENCIA COMPLEMENTAR”(RPC), le système des assurances complémentaires brésiliennes, en tant que salarié ou indépendant.

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A quoi servent les conventions bilatérales ?

Les expatriés peuvent être classés en deux catégories :

  • Ceux travaillant avec un contrat d’expatrié
  • Ceux travaillant avec un contrat local

Dans le premier cas, bien qu’il travaille à l’étranger, l’expatrié cotise pour sa retraite exactement dans les mêmes conditions que s’il était resté en France.

Dans le deuxième cas, c’est le système des retraites du pays d’accueil qui prévaut. C’est-à-dire qu’en théorie, la retraite de l’expatrié est la somme des deux retraites suivantes :

  • La retraite française, correspondant aux cotisations et aux trimestres travaillés en France
  • La retraite locale, en fonction du régime de retraite en vigueur

Toutefois, dans un souci de simplification du calcul des retraites, la France a signé un nombre de conventions bilatérales sécurité française avec une quarantaine de pays. C’est-à-dire que toutes les règles concernant la retraite de l’expatrié sont consignées dans ce document : âge du départ à la retraite, montant de la pension, pension de réversion, etc…

Quels sont les pays avec une convention bilatérale avec la France ?

A l’heure actuelle, les pays suivants bénéficient d’une convention bilatérale avec la France :

  • Algérie
  • Andorre
  • Argentine
  • Bénin
  • Bosnie-Herzégovine
  • Brésil
  • Cameroun
  • Canada
  • Cap-Vert
  • Chili
  • Congo
  • Corée-du-Sud
  • Côte-d’Ivoire
  • Etats-Unis
  • Gabon
  • Îles anglo-normandes (Jersey, Guernesey et Île-de-Man)
  • Inde
  • Israël
  • Japon
  • Kosovo
  • Macédoine
  • Mali
  • Maroc
  • Mauritanie
  • Mayotte
  • Monaco
  • Monténégro
  • Niger
  • Nouvelle-Calédonie
  • Philippines
  • Polynésie-Française
  • Québec
  • Saint-Marin
  • Saint-Pierre et Miquelon
  • Sénégal
  • Serbie
  • Togo
  • Tunisie
  • Turquie
  • Uruguay

A quoi ressemble la retraite d’un expatrié ?

Elle peut paraître assez compliquée !

En effet, en France, le montant total de la retraite est composé de trois pensions :

  • La pension de base, c’est-à-dire un montant souvent assez modeste qui fait office de socle commun à tous ceux qui cotisent, notamment en fonction du nombre de trimestres travaillés
  • La pension complémentaire, qui correspond aux cotisations obligatoires versées à une caisse de retraite spécifique en fonction de la profession de l’assuré (par exemple les médecins cotisent à la CARMF, la caisse des médecins)
  • La pension supplémentaire, 100% optionnelle, qui correspond à une pension versée en fonction des sommes versées sur des produits d’investissement pendant la vie de l’assuré, sur une base volontaire, par exemple dans une assurance vie

Ce système de retraite à trois « étages » peut souvent servir de référence pour comprendre dans les grandes lignes le système de retraite d’un pays donné. Toutefois, les modalités d’application sont souvent très différentes.

Ainsi, pour un expatrié, outre le calcul propre de ces trois pensions d’origine françaises, ce travail est à effectuer de nouveau pour chaque pays dans lequel l’expatrié a travaillé.

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